Kawasaki Ninja 250R : La fine lame urbaine
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Kawasaki Ninja 250R : La fine lame urbaine
Ne vous fiez pas à sa cylindrée : la Kawasaki Ninja 250R est une vraie
sportive ! À l'aise et serviable en ville, elle n'hésite pas à hausser
le rythme sur petites routes où l'on profite de sa partie cycle pour se
faire plaisir sans jamais se sentir dominé par la moto. L'idéal pour
les jeunes permis et les citadins ? C'est ce que l'essai de la
"Ninjette" nous confirme.
Passé 9 000 tr/min, on prend conscience de la dénomination "R" de la
250 cm3. L'aiguille du compte-tours grimpe (très) rapidement tandis que
l'échappement oublie sa discrétion urbaine pour hurler jusqu'en zone
rouge. Alors que celle-ci débute à 13 000 tr/min, le moteur s'autorise
à prendre un peu plus de 14 000 tr/min avant de demander un changement
de rapport. La boîte de vitesses, douce, demande tout de même à bien
décomposer les mouvements sous peine de parfois se retrouver sur un
faux point mort, notamment lors des rétrogradages. Malgré une puissance
de "seulement" 33 chevaux, le moteur affiche une belle santé et c'est
avec un réel plaisir qu'on se prend à jouer avec les hauts régimes pour
entrer rapidement dans les virages des petites routes sur les hauteurs
de la capitale catalane. À ce petit jeu, la partie cycle se montre
efficace...
Kawasaki Ninja 250R : L'essai complet
À l'heure du "toujours plus" où les constructeurs rivalisent
d'investissements technologiques pour séduire une clientèle à la
recherche de machines dérivées de la compétition, Kawasaki propose une
nouvelle moto dans la très sportive famille des Ninja : une 250 cm3.
Principalement connue dans notre pays sur les scooters, cette cylindrée
boudée par les motards pourrait redevenir à la mode grâce à une
évolution des besoins et des mœurs, notamment en ville. Avec son
carénage intégral, ses demi-guidons et son look sportif, la Kawasaki
Ninja 250R tranche avec l'idée qu'on se fait d'une moto à vocation
urbaine, et c'est bien sur ce point que le pari de Kawasaki peut se
révéler payant. C'est à Barcelone que nous avons pu l'essayer, entre
embouteillages, ronds-points et routes de campagne. Car avec son
bicylindre de 33 chevaux, la petite Ninja n'est pas ridicule une fois
sortie de la ville, si l'on apprend à composer avec les limitations
inhérentes à une moto de son gabarit. Un gabarit qui ne pourra que
séduire les débutants, tout en leur offrant une sportive qui ne fera
pas fuir leur assureur.
Un look valorisant, une légèreté et une souplesse moteur rassurante en ville
"C'est vraiment une 250 ?" Venant d'un passant lors d'une halte en
ville pour cette présentation, la question démontre bien que le gabarit
de la Ninja 250R étonne. Reposant sur sa béquille latérale, équipée de
disques de freins "pétale", la Kawasaki évoque plus une 500 cm3, à
l'image de sa devancière ZZR 250 qui n'a jamais franchi les frontières
européennes voire même l'ER6-F,
dont elle reprend l'optique. Pourtant, au moment de monter sur la Ninja
250R, le sentiment est tout autre. Le pneu arrière, large de seulement
130 mm, contraste avec l'habillage de la moto. Une fois en selle, les
deux pieds bien à plat au sol (quand on mesure comme moi 1,70m), on a
vraiment le sentiment de prendre place sur une 125 cm3 tant elle se
révèle légère à déplacer. Son poids contenu, son rayon de braquage et
ses pneus étroits seront appréciés des petits gabarits, des débutant et
des femmes. Kawasaki ne s'en cache pas puisque la Ninja vise les
débutants et ceux qui utilisent un deux-roues pour se rendre au
travail.
Look de sportive, légèreté de petite cylindrée, quel est vraiment le terrain
de jeu de la Kawasaki Ninja 250R ? C'est en centre-ville que nous avons
découvert la moto. Et il faut bien reconnaître que c'est dans ces
conditions que son agilité se dévoile. Accusant seulement 154 kg (à
sec) sur la balance, la petite Ninja se faufile sans problème dans le
trafic. Les jambes peu repliées autour d'un réservoir étroit, on la
dirige sans forcer sur les demi-guidons ou les repose-pieds, en prenant
juste garde à ne pas heurter les rétroviseurs des 4x4 avec ceux de la
Ninja. Ceux-ci, bien écartés et placés en hauteur, ne vibrent pas et
offrent une visibilité quasi parfaite, ce qui est devenu rare mais se
révèle pratique et sécurisant. Discret dans les bas et mi-régimes, le
moteur fait légèrement osciller la Ninja de gauche à droite au feu.
Surprenant sur un twin vertical mais pas désagréable, ce balancement
s'estompe dès les premiers tours de roues. Comme tous les twins, celui
de la 250R cogne quelque peu, sous les 2 000 tr/min dans son cas, mais
du fait de sa petite cylindrée les à-coups se ressentent finalement peu
et il n'y a pas besoin de beaucoup faire cirer l'embrayage pour
s'élancer. À ce sujet, le levier d'embrayage, s'il s'actionne sans
demander d'effort exagéré, n'est pas réglable, tout comme son homologue
dédié au frein avant. Il est bien dommage de ne pas pouvoir adapter
l'écartement des leviers à sa morphologie ! Progressif, le freinage
n'appelle aucune critique. Les deux pistons juxtaposés se montrent bien
suffisants pour arrêter la moto. Non réglable, la fourche assure
correctement sa fonction et ne vient pas talonner, même sur un freinage
relativement appuyé. Ainsi, la Ninja 250R se montre confortable,
filtrant les petits chocs plus efficacement que la selle peu épaisse.
D'un comportement agréable et assez neutre en ville, le moteur de la
Kawasaki Ninja 250R change de comportement à l'approche des 8 000
tr/min, incitant à sortir des embouteillages pour le laisser s'exprimer
et tester par la même occasion l'efficacité de la partie cycle.
Compte-tours bloqué à 14 000 tr/min, seuls les pneus incitent à relâcher
S'il est assez difficile de flirter avec la zone rouge dans les
embouteillages, les premiers kilomètres de voie rapide pour quitter
Barcelone laissent entrevoir la deuxième personnalité de la Kawasaki.
Passé 9 000 tr/min, on prend conscience de la dénomination "R" de la
250 cm3. L'aiguille du compte-tours grimpe (très) rapidement tandis que
l'échappement oublie sa discrétion urbaine pour hurler jusqu'en zone
rouge. Alors que celle-ci débute à 13 000 tr/min, le moteur s'autorise
à prendre un peu plus de 14 000 tr/min avant de demander un changement
de rapport. La boîte de vitesses, douce, demande tout de même à bien
décomposer les mouvements sous peine de parfois se retrouver sur un
faux point mort, notamment lors des rétrogradages. Malgré une puissance
de "seulement" 33 chevaux, le moteur affiche une belle santé et c'est
avec un réel plaisir qu'on se prend à jouer avec les hauts régimes pour
entrer rapidement dans les virages des petites routes sur les hauteurs
de la capitale catalane. À ce petit jeu, la partie cycle se montre
efficace. La moto change d'angle avec une aisance qui ne surprendrait
pas sur une hypersport et on se surprend même à déhancher sans s'en
rendre compte. Le cadre tubulaire se montre sain et met rapidement en
confiance. Un peu trop d'ailleurs puisque la Kawasaki Ninja 250R nous
gratifiera de peu rassurantes glisses provoquées par... ses pneus.
Destinées à un usage routier "classique", les gommes RX-01 du fabricant
IRC montrent leur limite quand on commence à chercher l'angle maximal.
Il faut toutefois préciser que le bitume espagnol, parfois poussiéreux,
n'était pas toujours irréprochable.
Malgré ces quelques chaleurs, la Ninja 250R a fait preuve d'un
comportement dynamique plus que plaisant à allure soutenue. Emprunté à
l'ancienne ZZR 250 et équipé d'une injection électronique à double
papillon (afin d'avoir un comportement plus doux), ce moteur d'un quart
de litre a un capital "fun" non négligeable en usage routier. Bien
entendu, il ne faut pas espérer dépasser un camion en profitant du
couple, mais en restant entre 9 000 et 14 000 tr/min, les relances sont
tout à fait honorables et le constat est évident, on a affaire à une
vraie sportive. Dommage que les pneus viennent à nouveau freiner les
ardeurs en milieu de virage, mais grâce aux dimensions courantes, il
est tout à fait possible de les remplacer par des gommes plus
performantes, certes au détriment de la longévité. Pour ceux qui
envisagent de longs trajets au guidon de cette Ninja, sachez que la
position de conduite ne se montre pas pénalisante, les demi-guidons
n'étant pas placés trop bas et la bulle soulageant suffisamment le
buste de la pression du vent.
250 cm3, une cylindrée suffisante pour profiter d'un deux-roues ?
Si Kawasaki vise en priorité l'Espagne et l'Italie avec cette Ninja
250R - les législations de ces pays privilégiant cette cylindrée -
ainsi que les États-Unis, les 300 exemplaires prévus pour la France
devraient intéresser ceux qui ont besoin de plus de puissance qu'une
125 cm3 et ne disposent pas d'un gros budget. En effet, la Kawasaki
Ninja 250R est annoncée au prix de 4 349 €, soit un tarif inférieur à
celui de la Yamaha YBR 250, sa seule concurrente (hors scooter) dans
notre pays. À l'usage, avec des pneus de petite dimension et une
consommation réduite (à peine 4,2 litres aux 100 km lors de notre
essai), elle saura protéger le portefeuille des jeunes permis, si les
assureurs jouent le jeu. Certes, Suzuki proposait il y a encore peu de
temps à 4 999 € une moto carénée de 500 cm3, mais la GS 500 F
ne figure plus au catalogue et son moteur était linéaire quand le
bouilleur de la Ninja possède un caractère plus sportif. Les débutants
(car la Ninja 250R ne dépasse pas les 34 chevaux imposés par le bridage
des jeunes permis), utilisateurs urbains à la recherche d'une 2ème moto
et les petits budgets auraient tort de ne pas jeter un oeil à cette
surprenante Kawasaki Ninja 250R.
Prix : 4 349 € (au 20/04/08)
Coloris : vert, noir
Disponibilité : fin avril 2008
Garantie : 2 ans pièces et main-d'œuvre, kilométrage illimité
Moteur
Emprunté à la Kawasaki ZZR 250 (vendue principalement au Japon et aux
Etats-Unis), le bloc moteur a été modifié pour répondre aux normes Euro
3 et adopte à présent l'injection. Ce bicylindre vertical est équipé de
deux arbres à cames en tête et de quatre soupapes par cylindre. Afin
d'améliorer la réponse à mi-régime et la douceur de fonctionnement,
l'injection électronique est associée à deux papillons. Avec une
puissance de 33 chevaux, ce bloc rageur permet à la Ninja 250R de
propulser correctement les 154 kg de l'ensemble et d'être conduite sans
bridage par les jeunes permis. Sa faible consommation (aux environs de
4 l./100 km d'après le constructeur et mesurée à 4,2 l./100 km par nos
soins) permet d'envisager 400 km sans une visite à la pompe, un
argument de poids en ces temps où l'or noir n'a jamais aussi bien porté
son nom. Doux sous les 9 000 tr/min, le moteur se révèle assez pointu
et pour un usage sportif, il conviendra de rester entre 9 000 et 14 000
tr/min pour profiter de son caractère joueur.
Partie cycle
Confortable à l'usage, la Ninja 250R est bâtie sur une partie cycle
qui autorise quelques débordements. Le cadre tubulaire de type
"diamant" et les suspensions équilibrées mettent à l'aise, que ce soit
en ville ou sur petites routes. La fourche de 37 mm de diamètre amortit
tous les chocs sans se montrer trop ferme. Seul le mono-amortisseur de
la suspension arrière est réglable (en précharge sur 5 positions) mais
les réglages d'origine de la fourche n'appellent aucune critique. Le
simple disque avant suffit à freiner convenablement la Ninja 250R, même
si en usage intensif, le levier de frein devient spongieux. Pour coller
un peu plus à l'esthétique de la famille Ninja, les deux disques sont
de typer Wave (à pétales), un petit plus au niveau du look. Les pneus
d'origine, prévus pour durer en usage urbain, manquent de grip en usage
sportif. Ceux pour qui la longévité n'est pas un souci pourront se
tourner vers des pneus plus performants, les dimensions (110/70-17 et
130/70-17) étant communes.
Instrumentation et accessoires
Les rétroviseurs sont bien espacés et ne vibrent pas : on voit la
route, pas ses coudes. Bravo à Kawasaki pour ne pas avoir sacrifié la
sécurité en ville. Par contre, l'absence de molette de réglage
d'écartement sur le levier d'embrayage et surtout le levier de frein
sont plus difficilement pardonnables (cette moto est idéale aussi pour
les petits gabarits). Autre point regrettable : les totaliseurs
kilométriques sont à rouleau, conférant au tableau de bord un look
quelque peu désuet.
En option, la Kawasaki Ninja 250R peur recevoir des mini-clignotants
homologués, une bulle fumée à double courbure pour améliorer la
protection à partir de 110 km/h et un dosseret de selle pour souligner
son côté sportif.
Moteur : 249 cm3, 4 temps, bicylindre en ligne,
alésage 62 mm X course 41,2 mm, 2 ACT et 4 soupapes/cyl.,
refroidissement liquide, injection diam. 28 mm à double papillon, 6
vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne (14 X 43)
Puissance 33 ch. (24 kW) à 10 500 tr/min, couple 2,2 daN.m à 8200 tr/min
Partie cycle : cadre tubulaire diamant en acier,
fourche diam. 37 mm déb. 120 mm, amortisseur AR réglable en précharge
(5 positions) déb. 130 mm, freins AV 1 disque diam. 290 mm / étrier 2
pistons - AR disque diam. 220 mm / étrier 2 pistons, pneus (à structure
diagonale) AV 110/70 X 17 - AR 130/70 X 17
Gabarit : empattement 1 400 mm, chasse 82 mm /angle 26°, hauteur de selle 775 mm, réservoir 17 litres, poids à sec (usine) 154 kg
Performances : vitesse maxi 172 km/h (compteur), consommation moyenne de l'essai 4,2 l./100 km, autonomie moyenne env. 400 km
sportive ! À l'aise et serviable en ville, elle n'hésite pas à hausser
le rythme sur petites routes où l'on profite de sa partie cycle pour se
faire plaisir sans jamais se sentir dominé par la moto. L'idéal pour
les jeunes permis et les citadins ? C'est ce que l'essai de la
"Ninjette" nous confirme.
Passé 9 000 tr/min, on prend conscience de la dénomination "R" de la
250 cm3. L'aiguille du compte-tours grimpe (très) rapidement tandis que
l'échappement oublie sa discrétion urbaine pour hurler jusqu'en zone
rouge. Alors que celle-ci débute à 13 000 tr/min, le moteur s'autorise
à prendre un peu plus de 14 000 tr/min avant de demander un changement
de rapport. La boîte de vitesses, douce, demande tout de même à bien
décomposer les mouvements sous peine de parfois se retrouver sur un
faux point mort, notamment lors des rétrogradages. Malgré une puissance
de "seulement" 33 chevaux, le moteur affiche une belle santé et c'est
avec un réel plaisir qu'on se prend à jouer avec les hauts régimes pour
entrer rapidement dans les virages des petites routes sur les hauteurs
de la capitale catalane. À ce petit jeu, la partie cycle se montre
efficace...
Kawasaki Ninja 250R : L'essai complet
À l'heure du "toujours plus" où les constructeurs rivalisent
d'investissements technologiques pour séduire une clientèle à la
recherche de machines dérivées de la compétition, Kawasaki propose une
nouvelle moto dans la très sportive famille des Ninja : une 250 cm3.
Principalement connue dans notre pays sur les scooters, cette cylindrée
boudée par les motards pourrait redevenir à la mode grâce à une
évolution des besoins et des mœurs, notamment en ville. Avec son
carénage intégral, ses demi-guidons et son look sportif, la Kawasaki
Ninja 250R tranche avec l'idée qu'on se fait d'une moto à vocation
urbaine, et c'est bien sur ce point que le pari de Kawasaki peut se
révéler payant. C'est à Barcelone que nous avons pu l'essayer, entre
embouteillages, ronds-points et routes de campagne. Car avec son
bicylindre de 33 chevaux, la petite Ninja n'est pas ridicule une fois
sortie de la ville, si l'on apprend à composer avec les limitations
inhérentes à une moto de son gabarit. Un gabarit qui ne pourra que
séduire les débutants, tout en leur offrant une sportive qui ne fera
pas fuir leur assureur.
Un look valorisant, une légèreté et une souplesse moteur rassurante en ville
"C'est vraiment une 250 ?" Venant d'un passant lors d'une halte en
ville pour cette présentation, la question démontre bien que le gabarit
de la Ninja 250R étonne. Reposant sur sa béquille latérale, équipée de
disques de freins "pétale", la Kawasaki évoque plus une 500 cm3, à
l'image de sa devancière ZZR 250 qui n'a jamais franchi les frontières
européennes voire même l'ER6-F,
dont elle reprend l'optique. Pourtant, au moment de monter sur la Ninja
250R, le sentiment est tout autre. Le pneu arrière, large de seulement
130 mm, contraste avec l'habillage de la moto. Une fois en selle, les
deux pieds bien à plat au sol (quand on mesure comme moi 1,70m), on a
vraiment le sentiment de prendre place sur une 125 cm3 tant elle se
révèle légère à déplacer. Son poids contenu, son rayon de braquage et
ses pneus étroits seront appréciés des petits gabarits, des débutant et
des femmes. Kawasaki ne s'en cache pas puisque la Ninja vise les
débutants et ceux qui utilisent un deux-roues pour se rendre au
travail.
Look de sportive, légèreté de petite cylindrée, quel est vraiment le terrain
de jeu de la Kawasaki Ninja 250R ? C'est en centre-ville que nous avons
découvert la moto. Et il faut bien reconnaître que c'est dans ces
conditions que son agilité se dévoile. Accusant seulement 154 kg (à
sec) sur la balance, la petite Ninja se faufile sans problème dans le
trafic. Les jambes peu repliées autour d'un réservoir étroit, on la
dirige sans forcer sur les demi-guidons ou les repose-pieds, en prenant
juste garde à ne pas heurter les rétroviseurs des 4x4 avec ceux de la
Ninja. Ceux-ci, bien écartés et placés en hauteur, ne vibrent pas et
offrent une visibilité quasi parfaite, ce qui est devenu rare mais se
révèle pratique et sécurisant. Discret dans les bas et mi-régimes, le
moteur fait légèrement osciller la Ninja de gauche à droite au feu.
Surprenant sur un twin vertical mais pas désagréable, ce balancement
s'estompe dès les premiers tours de roues. Comme tous les twins, celui
de la 250R cogne quelque peu, sous les 2 000 tr/min dans son cas, mais
du fait de sa petite cylindrée les à-coups se ressentent finalement peu
et il n'y a pas besoin de beaucoup faire cirer l'embrayage pour
s'élancer. À ce sujet, le levier d'embrayage, s'il s'actionne sans
demander d'effort exagéré, n'est pas réglable, tout comme son homologue
dédié au frein avant. Il est bien dommage de ne pas pouvoir adapter
l'écartement des leviers à sa morphologie ! Progressif, le freinage
n'appelle aucune critique. Les deux pistons juxtaposés se montrent bien
suffisants pour arrêter la moto. Non réglable, la fourche assure
correctement sa fonction et ne vient pas talonner, même sur un freinage
relativement appuyé. Ainsi, la Ninja 250R se montre confortable,
filtrant les petits chocs plus efficacement que la selle peu épaisse.
D'un comportement agréable et assez neutre en ville, le moteur de la
Kawasaki Ninja 250R change de comportement à l'approche des 8 000
tr/min, incitant à sortir des embouteillages pour le laisser s'exprimer
et tester par la même occasion l'efficacité de la partie cycle.
Compte-tours bloqué à 14 000 tr/min, seuls les pneus incitent à relâcher
S'il est assez difficile de flirter avec la zone rouge dans les
embouteillages, les premiers kilomètres de voie rapide pour quitter
Barcelone laissent entrevoir la deuxième personnalité de la Kawasaki.
Passé 9 000 tr/min, on prend conscience de la dénomination "R" de la
250 cm3. L'aiguille du compte-tours grimpe (très) rapidement tandis que
l'échappement oublie sa discrétion urbaine pour hurler jusqu'en zone
rouge. Alors que celle-ci débute à 13 000 tr/min, le moteur s'autorise
à prendre un peu plus de 14 000 tr/min avant de demander un changement
de rapport. La boîte de vitesses, douce, demande tout de même à bien
décomposer les mouvements sous peine de parfois se retrouver sur un
faux point mort, notamment lors des rétrogradages. Malgré une puissance
de "seulement" 33 chevaux, le moteur affiche une belle santé et c'est
avec un réel plaisir qu'on se prend à jouer avec les hauts régimes pour
entrer rapidement dans les virages des petites routes sur les hauteurs
de la capitale catalane. À ce petit jeu, la partie cycle se montre
efficace. La moto change d'angle avec une aisance qui ne surprendrait
pas sur une hypersport et on se surprend même à déhancher sans s'en
rendre compte. Le cadre tubulaire se montre sain et met rapidement en
confiance. Un peu trop d'ailleurs puisque la Kawasaki Ninja 250R nous
gratifiera de peu rassurantes glisses provoquées par... ses pneus.
Destinées à un usage routier "classique", les gommes RX-01 du fabricant
IRC montrent leur limite quand on commence à chercher l'angle maximal.
Il faut toutefois préciser que le bitume espagnol, parfois poussiéreux,
n'était pas toujours irréprochable.
Malgré ces quelques chaleurs, la Ninja 250R a fait preuve d'un
comportement dynamique plus que plaisant à allure soutenue. Emprunté à
l'ancienne ZZR 250 et équipé d'une injection électronique à double
papillon (afin d'avoir un comportement plus doux), ce moteur d'un quart
de litre a un capital "fun" non négligeable en usage routier. Bien
entendu, il ne faut pas espérer dépasser un camion en profitant du
couple, mais en restant entre 9 000 et 14 000 tr/min, les relances sont
tout à fait honorables et le constat est évident, on a affaire à une
vraie sportive. Dommage que les pneus viennent à nouveau freiner les
ardeurs en milieu de virage, mais grâce aux dimensions courantes, il
est tout à fait possible de les remplacer par des gommes plus
performantes, certes au détriment de la longévité. Pour ceux qui
envisagent de longs trajets au guidon de cette Ninja, sachez que la
position de conduite ne se montre pas pénalisante, les demi-guidons
n'étant pas placés trop bas et la bulle soulageant suffisamment le
buste de la pression du vent.
250 cm3, une cylindrée suffisante pour profiter d'un deux-roues ?
Si Kawasaki vise en priorité l'Espagne et l'Italie avec cette Ninja
250R - les législations de ces pays privilégiant cette cylindrée -
ainsi que les États-Unis, les 300 exemplaires prévus pour la France
devraient intéresser ceux qui ont besoin de plus de puissance qu'une
125 cm3 et ne disposent pas d'un gros budget. En effet, la Kawasaki
Ninja 250R est annoncée au prix de 4 349 €, soit un tarif inférieur à
celui de la Yamaha YBR 250, sa seule concurrente (hors scooter) dans
notre pays. À l'usage, avec des pneus de petite dimension et une
consommation réduite (à peine 4,2 litres aux 100 km lors de notre
essai), elle saura protéger le portefeuille des jeunes permis, si les
assureurs jouent le jeu. Certes, Suzuki proposait il y a encore peu de
temps à 4 999 € une moto carénée de 500 cm3, mais la GS 500 F
ne figure plus au catalogue et son moteur était linéaire quand le
bouilleur de la Ninja possède un caractère plus sportif. Les débutants
(car la Ninja 250R ne dépasse pas les 34 chevaux imposés par le bridage
des jeunes permis), utilisateurs urbains à la recherche d'une 2ème moto
et les petits budgets auraient tort de ne pas jeter un oeil à cette
surprenante Kawasaki Ninja 250R.
Prix : 4 349 € (au 20/04/08)
Coloris : vert, noir
Disponibilité : fin avril 2008
Garantie : 2 ans pièces et main-d'œuvre, kilométrage illimité
Moteur
Emprunté à la Kawasaki ZZR 250 (vendue principalement au Japon et aux
Etats-Unis), le bloc moteur a été modifié pour répondre aux normes Euro
3 et adopte à présent l'injection. Ce bicylindre vertical est équipé de
deux arbres à cames en tête et de quatre soupapes par cylindre. Afin
d'améliorer la réponse à mi-régime et la douceur de fonctionnement,
l'injection électronique est associée à deux papillons. Avec une
puissance de 33 chevaux, ce bloc rageur permet à la Ninja 250R de
propulser correctement les 154 kg de l'ensemble et d'être conduite sans
bridage par les jeunes permis. Sa faible consommation (aux environs de
4 l./100 km d'après le constructeur et mesurée à 4,2 l./100 km par nos
soins) permet d'envisager 400 km sans une visite à la pompe, un
argument de poids en ces temps où l'or noir n'a jamais aussi bien porté
son nom. Doux sous les 9 000 tr/min, le moteur se révèle assez pointu
et pour un usage sportif, il conviendra de rester entre 9 000 et 14 000
tr/min pour profiter de son caractère joueur.
Partie cycle
Confortable à l'usage, la Ninja 250R est bâtie sur une partie cycle
qui autorise quelques débordements. Le cadre tubulaire de type
"diamant" et les suspensions équilibrées mettent à l'aise, que ce soit
en ville ou sur petites routes. La fourche de 37 mm de diamètre amortit
tous les chocs sans se montrer trop ferme. Seul le mono-amortisseur de
la suspension arrière est réglable (en précharge sur 5 positions) mais
les réglages d'origine de la fourche n'appellent aucune critique. Le
simple disque avant suffit à freiner convenablement la Ninja 250R, même
si en usage intensif, le levier de frein devient spongieux. Pour coller
un peu plus à l'esthétique de la famille Ninja, les deux disques sont
de typer Wave (à pétales), un petit plus au niveau du look. Les pneus
d'origine, prévus pour durer en usage urbain, manquent de grip en usage
sportif. Ceux pour qui la longévité n'est pas un souci pourront se
tourner vers des pneus plus performants, les dimensions (110/70-17 et
130/70-17) étant communes.
Instrumentation et accessoires
Les rétroviseurs sont bien espacés et ne vibrent pas : on voit la
route, pas ses coudes. Bravo à Kawasaki pour ne pas avoir sacrifié la
sécurité en ville. Par contre, l'absence de molette de réglage
d'écartement sur le levier d'embrayage et surtout le levier de frein
sont plus difficilement pardonnables (cette moto est idéale aussi pour
les petits gabarits). Autre point regrettable : les totaliseurs
kilométriques sont à rouleau, conférant au tableau de bord un look
quelque peu désuet.
En option, la Kawasaki Ninja 250R peur recevoir des mini-clignotants
homologués, une bulle fumée à double courbure pour améliorer la
protection à partir de 110 km/h et un dosseret de selle pour souligner
son côté sportif.
Moteur : 249 cm3, 4 temps, bicylindre en ligne,
alésage 62 mm X course 41,2 mm, 2 ACT et 4 soupapes/cyl.,
refroidissement liquide, injection diam. 28 mm à double papillon, 6
vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne (14 X 43)
Puissance 33 ch. (24 kW) à 10 500 tr/min, couple 2,2 daN.m à 8200 tr/min
Partie cycle : cadre tubulaire diamant en acier,
fourche diam. 37 mm déb. 120 mm, amortisseur AR réglable en précharge
(5 positions) déb. 130 mm, freins AV 1 disque diam. 290 mm / étrier 2
pistons - AR disque diam. 220 mm / étrier 2 pistons, pneus (à structure
diagonale) AV 110/70 X 17 - AR 130/70 X 17
Gabarit : empattement 1 400 mm, chasse 82 mm /angle 26°, hauteur de selle 775 mm, réservoir 17 litres, poids à sec (usine) 154 kg
Performances : vitesse maxi 172 km/h (compteur), consommation moyenne de l'essai 4,2 l./100 km, autonomie moyenne env. 400 km
__________
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Re: Kawasaki Ninja 250R : La fine lame urbaine
4300€ pas exécif pour un 2 1/2,
a 200€ de moins ta un Xmax mais bon
a 200€ de moins ta un Xmax mais bon
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