Essai Nouvelle Goldwing 1800
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Essai Nouvelle Goldwing 1800
Paris - 29/8/2007. Que de chemin parcouru et de changements effectués, depuis plus de 30 ans que l'imposante Honda sillonne les routes du monde entier ! Car bien que le programme "rouler très loin très confortablement" soit resté le même, la toute dernière GoldWing n'a plus grand-chose à voir avec son illustre ancêtre, la GL 1000 de 1975...
Fidèle à sa philosophie originelle, la Honda "Méga Tourisme" n'a cessé de devenir toujours plus confortable, luxueuse et sûre. Annoncée dès l'été 2005 (lire Moto-Net du 9 septembre 2005) et dévoilée l'automne dernier à Cologne (lire [url=http://www.moto-net.com/ actualites-motos-1278--NOUVEAUTES-2007-Honda-devoile-sa-nouvelle-600-Hornet.htmll]Moto-Net du 10 octobre 2006[/url]), la nouvelle GoldWing 1800 a passé un sacré cap en 2006 aux USA - où elle est construite et majoritairement vendue -, puis en 2007 en Europe. Explications...
"La GoldWing 2007 va encore plus loin dans le sens de la sécurité et de la facilité de conduite, avec l’adoption de deux nouvelles technologies novatrices : un système de navigation par satellite GPS qui trace la voie sur les routes les plus diverses que l’on peut être amené à rencontrer, et un remarquable et nouveau système de coussin gonflable (airbag) qui se déploie instantanément devant le pilote afin de réduire la gravité des blessures en cas de collision frontale", énonce fièrement le constructeur japonais.
Dans cette version "Luxe" de notre essai, la dernière GoldWing ajoute donc deux cordes à son arc. Cela lui permet-il d'atteindre la perfection ? Moto-Net.Com s'est chargé de le vérifier !
Longue (plus de 2,5 m), large (presque un mètre !), haute (surtout avec l'antenne !), volumineuse (presque 150 litres de rangement), lourde (369 kg à sec), impressionnante, déroutante, accueillante, imposante, obèse, balaise, luxueuse, monstrueuse... Les qualificatifs qui viennent à l'esprit de tous ceux qui observent la bête ne manquent pas !
Pourtant, pour ceux qui ont le courage, la chance ou la curiosité de l'enfourcher, le grizzli japonais se transforme rapidement en charmant nounours.
Tout d'abord parce que la position de conduite est on ne peut plus confortable ! La selle très basse (740 mm) convient à n'importe quel motard. Moelleusement calé dans - et non sur ! - sa selle, le pilote doit à peine tendre les bras pour saisir le long guidon.
Ensuite, grâce à son Boxer 6-cylindres couché sous le cadre double poutre en alu, le centre de gravité de la GoldWing est placé très bas. Les premières manoeuvres se font donc plus aisément que prévu et la GoldWing rassure les plus peureux.
Quant à la marche arrière électrique, elle n'est pas faite que pour les flemmards ! Elle évite en effet de se retrouver dans une situation pour le moins fâcheuse : reculer ce monstre dans une pente même légère peut vite s'avérer difficile, périlleux ou même impossible !
Toutefois, même après plusieurs sorties, la prudence reste de mise : une prise de confiance prématurée peut vite mener à la catastrophe... Gare à celui qui effectue un demi-tour trop désinvolte, se faufile - si si, ça passe ! - entre les voitures trop hâtivement ou béquille le monstre trop nonchalamment !
La Honda n'hésite pas à rappeler à son conducteur que son poids atteint les 417 kg tous pleins faits et qu'elle nécessite une attention soutenue lors des évolutions à très basse vitesse, même si elles sont facilitées par un train avant relativement léger.
Cette concentration accrue due au gabarit imposant de la GoldWing est d'autant plus difficile à accorder que nombre d'autres éléments attirent l'oeil... et les doigts ! En effet, une bonne cinquantaine de boutons sont dispatchés sur la console centrale, devant chaque genou du conducteur et bien sûr, sur les gigantesques commodos !
Bien qu'on fasse très vite la part entre les touches qu'on n'utilisera jamais - les alertes radio automatiques par exemple - et celles que l'on n'aura de cesse de trifouiller - cruise control, volume, etc. -, la maîtrise de la GoldWing passe obligatoirement par une étude approfondie de toutes ses commandes. Activité qui se fera nécessairement à l'arrêt !
Parmi les sujets à assimiler avant de prendre la route, signalons notamment le nouveau GPS, disponible dans la version "Luxe", qui inclue également le système d'airbag. Facile à utiliser, le GPS est parfaitement intégré à la moto et dispose même d'une petite "casquette" qui limite efficacement les contre-jours. On n'en attendait pas moins pour une option qui revient finalement à 3 400 €, prix de la finition Luxe.
L'écran du GPS sert également d'interface générale et avertit, par exemple, le conducteur qu'il a mal fermé le top case ou les valises. Ces dernières peuvent parfois se montrer difficiles à fermer, mais jamais à ouvrir. Les joints des rétroviseurs, pas toujours parfaitement fixés, sont une autre source de contrariété, mais qui se trouve contrebalancée par des embouts de gonflages coudés particulièrement astucieux !
Au rayon multimédia, on apprécie également présence d'une prise pour mp3 dans le profond vide-poches situé à gauche, sous le guidon. Une bonne sélection sur son lecteur et hop, en avant la musique ! Du coup, la trappe située dans le top case censée accueillir le chargeur six CD (en option) permet d'embarquer encore un peu plus de chargement.
Mine de rien, une fois les bagages chargés, le pilote et sa passagère - habituellement sur une GoldWing - installés et tous les niveaux vérifiés (25 l d'essence et 4,6 l d'huile), la fine équipe dépasse la demi tonne... Deux fois plus lourdes, la plupart des voitures citadines se contentent d'un 4-cylindres 1,4 litre... Or la Honda elle, bénéficie d'un 6-cylindres 1,8 litre... Miam !
Malgré son aspect débonnaire et sa réputation de "voiture manquée", la GoldWing ne ternit pas tant que ça l'honneur du motard : sur 400 m départ arrêté, bien peu de voitures peuvent rivaliser avec le couple extraordinaire du Flat-six !
Les performances de ce 1834cc ne sont pas à impressionnantes, simplement efficaces. La sonorité onctueuse du 6-cylindres va de pair avec l'image et le confort que propose la Honda. Seul l'embrayage un peu vif peut surprendre lors des premiers démarrages.
La boîte de vitesses a beau ne posséder que cinq vitesses, être un peu bruyante et un poil sèche, elle n'en demeure pas moins bien étagée. De plus, le moteur souple et rempli dès le ralenti permet de pratiquement tout faire en 4ème. Un régal sur petites routes !
Fidèle à sa philosophie originelle, la Honda "Méga Tourisme" n'a cessé de devenir toujours plus confortable, luxueuse et sûre. Annoncée dès l'été 2005 (lire Moto-Net du 9 septembre 2005) et dévoilée l'automne dernier à Cologne (lire [url=http://www.moto-net.com/ actualites-motos-1278--NOUVEAUTES-2007-Honda-devoile-sa-nouvelle-600-Hornet.htmll]Moto-Net du 10 octobre 2006[/url]), la nouvelle GoldWing 1800 a passé un sacré cap en 2006 aux USA - où elle est construite et majoritairement vendue -, puis en 2007 en Europe. Explications...
"La GoldWing 2007 va encore plus loin dans le sens de la sécurité et de la facilité de conduite, avec l’adoption de deux nouvelles technologies novatrices : un système de navigation par satellite GPS qui trace la voie sur les routes les plus diverses que l’on peut être amené à rencontrer, et un remarquable et nouveau système de coussin gonflable (airbag) qui se déploie instantanément devant le pilote afin de réduire la gravité des blessures en cas de collision frontale", énonce fièrement le constructeur japonais.
Dans cette version "Luxe" de notre essai, la dernière GoldWing ajoute donc deux cordes à son arc. Cela lui permet-il d'atteindre la perfection ? Moto-Net.Com s'est chargé de le vérifier !
369 "petits" kilogrammes ?
Longue (plus de 2,5 m), large (presque un mètre !), haute (surtout avec l'antenne !), volumineuse (presque 150 litres de rangement), lourde (369 kg à sec), impressionnante, déroutante, accueillante, imposante, obèse, balaise, luxueuse, monstrueuse... Les qualificatifs qui viennent à l'esprit de tous ceux qui observent la bête ne manquent pas !
Pourtant, pour ceux qui ont le courage, la chance ou la curiosité de l'enfourcher, le grizzli japonais se transforme rapidement en charmant nounours.
Tout d'abord parce que la position de conduite est on ne peut plus confortable ! La selle très basse (740 mm) convient à n'importe quel motard. Moelleusement calé dans - et non sur ! - sa selle, le pilote doit à peine tendre les bras pour saisir le long guidon.
Ensuite, grâce à son Boxer 6-cylindres couché sous le cadre double poutre en alu, le centre de gravité de la GoldWing est placé très bas. Les premières manoeuvres se font donc plus aisément que prévu et la GoldWing rassure les plus peureux.
Quant à la marche arrière électrique, elle n'est pas faite que pour les flemmards ! Elle évite en effet de se retrouver dans une situation pour le moins fâcheuse : reculer ce monstre dans une pente même légère peut vite s'avérer difficile, périlleux ou même impossible !
Toutefois, même après plusieurs sorties, la prudence reste de mise : une prise de confiance prématurée peut vite mener à la catastrophe... Gare à celui qui effectue un demi-tour trop désinvolte, se faufile - si si, ça passe ! - entre les voitures trop hâtivement ou béquille le monstre trop nonchalamment !
La Honda n'hésite pas à rappeler à son conducteur que son poids atteint les 417 kg tous pleins faits et qu'elle nécessite une attention soutenue lors des évolutions à très basse vitesse, même si elles sont facilitées par un train avant relativement léger.
La guerre des boutons
Cette concentration accrue due au gabarit imposant de la GoldWing est d'autant plus difficile à accorder que nombre d'autres éléments attirent l'oeil... et les doigts ! En effet, une bonne cinquantaine de boutons sont dispatchés sur la console centrale, devant chaque genou du conducteur et bien sûr, sur les gigantesques commodos !
Bien qu'on fasse très vite la part entre les touches qu'on n'utilisera jamais - les alertes radio automatiques par exemple - et celles que l'on n'aura de cesse de trifouiller - cruise control, volume, etc. -, la maîtrise de la GoldWing passe obligatoirement par une étude approfondie de toutes ses commandes. Activité qui se fera nécessairement à l'arrêt !
Parmi les sujets à assimiler avant de prendre la route, signalons notamment le nouveau GPS, disponible dans la version "Luxe", qui inclue également le système d'airbag. Facile à utiliser, le GPS est parfaitement intégré à la moto et dispose même d'une petite "casquette" qui limite efficacement les contre-jours. On n'en attendait pas moins pour une option qui revient finalement à 3 400 €, prix de la finition Luxe.
L'écran du GPS sert également d'interface générale et avertit, par exemple, le conducteur qu'il a mal fermé le top case ou les valises. Ces dernières peuvent parfois se montrer difficiles à fermer, mais jamais à ouvrir. Les joints des rétroviseurs, pas toujours parfaitement fixés, sont une autre source de contrariété, mais qui se trouve contrebalancée par des embouts de gonflages coudés particulièrement astucieux !
Au rayon multimédia, on apprécie également présence d'une prise pour mp3 dans le profond vide-poches situé à gauche, sous le guidon. Une bonne sélection sur son lecteur et hop, en avant la musique ! Du coup, la trappe située dans le top case censée accueillir le chargeur six CD (en option) permet d'embarquer encore un peu plus de chargement.
Mine de rien, une fois les bagages chargés, le pilote et sa passagère - habituellement sur une GoldWing - installés et tous les niveaux vérifiés (25 l d'essence et 4,6 l d'huile), la fine équipe dépasse la demi tonne... Deux fois plus lourdes, la plupart des voitures citadines se contentent d'un 4-cylindres 1,4 litre... Or la Honda elle, bénéficie d'un 6-cylindres 1,8 litre... Miam !
Couples d'enfer
Malgré son aspect débonnaire et sa réputation de "voiture manquée", la GoldWing ne ternit pas tant que ça l'honneur du motard : sur 400 m départ arrêté, bien peu de voitures peuvent rivaliser avec le couple extraordinaire du Flat-six !
Les performances de ce 1834cc ne sont pas à impressionnantes, simplement efficaces. La sonorité onctueuse du 6-cylindres va de pair avec l'image et le confort que propose la Honda. Seul l'embrayage un peu vif peut surprendre lors des premiers démarrages.
La boîte de vitesses a beau ne posséder que cinq vitesses, être un peu bruyante et un poil sèche, elle n'en demeure pas moins bien étagée. De plus, le moteur souple et rempli dès le ralenti permet de pratiquement tout faire en 4ème. Un régal sur petites routes !
Dernière édition par le Ven 9 Nov - 7:06, édité 1 fois
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
Dans les portions sinueuses, la GoldWing fait preuve d'une bonne tenue de route grâce à sa fourche de 45 mm (avec système anti-plongée) et son solide monobras qui comme les belles jantes, passent malencontreusement inaperçues...
Naturellement, l'improvisation n'est pas de mise avec ce type de machine et elle demande au pilote un certain entraînement avant de pouvoir tracer son chemin à "vive allure".
Les premières prises d'angle ne sont pas évidentes, car l'inertie de la moto est importante. Ensuite, on serre les fesses dans les premiers virages qui se referment. Car l'impossibilité de déhancher - ne serait-ce qu'un soupçon, après tout le pilotage c'est beaucoup "dans la tête" - pour compenser une prise d'angle accrue déstabilise les habitués aux plus petites cylindrées.
De même, le système de freinage combiné demande un certain temps d'adaptation. Sur la GoldWing, la pédale de frein est essentielle car son activation permet de profiter de tout le potentiel des deux disques avants de 296 mm et du disque arrière de 316 mm à étrier 3 pistons. L'intervention de l'ABS lors des freinages violents permet de cerner la limite d'adhérence des Bridgestone : utile !
Une fois son comportement appréhendé, cet engin de cinq quintaux offre un plaisir de conduite insoupçonné. Mené avec précision, le long guidon permet de coucher la moto d'un côté puis de l'autre assez facilement et le rythme peut alors devenir soutenu.
Pour ceux qui douteraient des aptitudes routières de la Honda, une session sur la célèbre route de Deal's Gap permet de se rendre compte qu'avant de racler le bitume, la GoldWing peut prendre de l'angle (sur YouTube, taper "GoldWing Deals Gap"). En fait, il n'y a guère que dans les petits virages ou les ronds-points que les repose-pieds toucheront le sol.
Sur route plus monotone, le cinquième rapport est rapidement enclenché. C'est un vrai "overdrive" qui permet d'abaisser significativement le régime moteur, donc la consommation (6,7 l/100 km lors de notre essai) et le niveau sonore. Calée au cruise à 4 000 tr/min, la grosse Honda déboule à plus de 150 km/h compteur et dispose de 2 000 tours supplémentaires avant d'atteindre la zone rouge !
Confortablement logé derrière le pare-brise, le pilote ne voit pas défiler les kilomètres. En position haute (+10 cm), la bulle isole même les plus grands. Quant au déflecteur, il permet d'éliminer l'effet "ventouse" - celui qui pousse inexorablement le motard vers son guidon - quelle que soit la vitesse.
Malheureusement, ce pare-brise n'est pas exempt de défauts : le réglage de sa hauteur est toujours manuel et ne peut se faire en conséquence qu'à l'arrêt. Allez, M. Honda, juste un petit moteur électrique et deux boutons supplémentaires !
Quoique, tant qu'à faire, un essuie-glace serait également le bienvenue ! La vision du motard sous une forte pluie étant déjà considérablement réduite par l'eau sur sa visière, celle stagnant sur l'immense bulle oblige le pilote à se mettre debout pour voir devant lui... Pas top niveau sécurité !
Enfin, si la hauteur du pare-brise est tout à fait satisfaisante, sa largeur est un soupçon insuffisante. En effet, par temps très humide toujours - à l'attention des météorologues des générations futures, signalons que cet essai a bien eu lieu en plein été 2007 ! -, les gouttes ruissellent le long de la bulle et poursuivent leur chemin directement vers les gants du conducteur...
Pour se réchauffer les mains - ou se les sécher -, la GoldWing est heureusement équipée en série de poignées chauffantes, ainsi que des sièges chauffants et du système de dérivation d'air chaud via des petites trappes situées sous les culasses moteur, dans le plus pur style "James Bond".
La passagère, quant à elle, est dûment chouchoutée... pour une fois ! Affalée dans son fauteuil, elle bénéficie d'une excellente protection et devra lutter pour ne pas piquer un roupillon ! Bercée par le ronron du moteur, elle règle à son bon vouloir la température de son siège en cas de coup de froid.
Petite déception en revanche concernant la sono : les haut-parleurs arrière ne sont pas montés de série... Sur autoroute, la copilote ne perçoit que faiblement la musique, pourtant parfaitement audible pour le conducteur. Là aussi, M. Honda pourrait faire un petit effort en livrant d'origine les enceintes passager... et en offrant la TNT HD Ready pour la finition Luxe ?!
La béquille centrale électrique est un autre équipement qui manque à l'appel : la GoldWing demande aux petits gabarits un bon élan, un sacré coup de main - et de pied -, une bonne synchronisation et une bonne dose de confiance pour poser la Honda sur sa centrale !
En revanche, le klaxon de camion remplit parfaitement son rôle, tout comme les feux de route qui font référence chez les deux-roues. Pas étonnant, dès lors, que Honda ait repris leur forme sur le nouveau scooter 125 S-Wing, donnant à son scooter GT un look très proche du vaisseau amiral (lire Moto-Net.Com du 19 mars 2007).
Dernier point que nous n'avons heureusement pas testé : l'airbag, "un système spécialement développé et longuement testé avec l’objectif de participer à limiter la gravité des blessures en cas de collision frontale", explique le numéro un mondial.
Cet équipement devrait rapidement apparaître sur les scooters de la marque, leur tablier massif et leur gros guidon permettant d'accueillir le système plus facilement que les petites bulles des sportives. Affaire à suivre, donc...
Au final, cette Honda s'avère être une excellente GT qui incite au voyage, non seulement le conducteur mais aussi la passagère ! Son flat-six et sa partie cycle permettent de maintenir un bon rythme sur tout type de routes, tandis que son GPS permet de rallier son domicile ou ses rendez-vous professionnels sans errer inutilement (sauf dans les tunnels, où la réception satellite est interrompue).
Mais la GoldWing, affichée à 29 990 euros en version Luxe, compte parmi les motos les plus chères au monde... Du coup, on lui pardonne plus difficilement qu'à d'autres ses petits défauts : à quand une béquille centrale électrique, un pare-brise mieux équipé et une sono irréprochable ? A suivre !
Naturellement, l'improvisation n'est pas de mise avec ce type de machine et elle demande au pilote un certain entraînement avant de pouvoir tracer son chemin à "vive allure".
Les premières prises d'angle ne sont pas évidentes, car l'inertie de la moto est importante. Ensuite, on serre les fesses dans les premiers virages qui se referment. Car l'impossibilité de déhancher - ne serait-ce qu'un soupçon, après tout le pilotage c'est beaucoup "dans la tête" - pour compenser une prise d'angle accrue déstabilise les habitués aux plus petites cylindrées.
Moto pas comme les autres... moto quand même !
De même, le système de freinage combiné demande un certain temps d'adaptation. Sur la GoldWing, la pédale de frein est essentielle car son activation permet de profiter de tout le potentiel des deux disques avants de 296 mm et du disque arrière de 316 mm à étrier 3 pistons. L'intervention de l'ABS lors des freinages violents permet de cerner la limite d'adhérence des Bridgestone : utile !
Une fois son comportement appréhendé, cet engin de cinq quintaux offre un plaisir de conduite insoupçonné. Mené avec précision, le long guidon permet de coucher la moto d'un côté puis de l'autre assez facilement et le rythme peut alors devenir soutenu.
Pour ceux qui douteraient des aptitudes routières de la Honda, une session sur la célèbre route de Deal's Gap permet de se rendre compte qu'avant de racler le bitume, la GoldWing peut prendre de l'angle (sur YouTube, taper "GoldWing Deals Gap"). En fait, il n'y a guère que dans les petits virages ou les ronds-points que les repose-pieds toucheront le sol.
Sur route plus monotone, le cinquième rapport est rapidement enclenché. C'est un vrai "overdrive" qui permet d'abaisser significativement le régime moteur, donc la consommation (6,7 l/100 km lors de notre essai) et le niveau sonore. Calée au cruise à 4 000 tr/min, la grosse Honda déboule à plus de 150 km/h compteur et dispose de 2 000 tours supplémentaires avant d'atteindre la zone rouge !
Confortablement logé derrière le pare-brise, le pilote ne voit pas défiler les kilomètres. En position haute (+10 cm), la bulle isole même les plus grands. Quant au déflecteur, il permet d'éliminer l'effet "ventouse" - celui qui pousse inexorablement le motard vers son guidon - quelle que soit la vitesse.
Malheureusement, ce pare-brise n'est pas exempt de défauts : le réglage de sa hauteur est toujours manuel et ne peut se faire en conséquence qu'à l'arrêt. Allez, M. Honda, juste un petit moteur électrique et deux boutons supplémentaires !
Quoique, tant qu'à faire, un essuie-glace serait également le bienvenue ! La vision du motard sous une forte pluie étant déjà considérablement réduite par l'eau sur sa visière, celle stagnant sur l'immense bulle oblige le pilote à se mettre debout pour voir devant lui... Pas top niveau sécurité !
Enfin, si la hauteur du pare-brise est tout à fait satisfaisante, sa largeur est un soupçon insuffisante. En effet, par temps très humide toujours - à l'attention des météorologues des générations futures, signalons que cet essai a bien eu lieu en plein été 2007 ! -, les gouttes ruissellent le long de la bulle et poursuivent leur chemin directement vers les gants du conducteur...
Pour se réchauffer les mains - ou se les sécher -, la GoldWing est heureusement équipée en série de poignées chauffantes, ainsi que des sièges chauffants et du système de dérivation d'air chaud via des petites trappes situées sous les culasses moteur, dans le plus pur style "James Bond".
Madame est (presque) servie
La passagère, quant à elle, est dûment chouchoutée... pour une fois ! Affalée dans son fauteuil, elle bénéficie d'une excellente protection et devra lutter pour ne pas piquer un roupillon ! Bercée par le ronron du moteur, elle règle à son bon vouloir la température de son siège en cas de coup de froid.
Petite déception en revanche concernant la sono : les haut-parleurs arrière ne sont pas montés de série... Sur autoroute, la copilote ne perçoit que faiblement la musique, pourtant parfaitement audible pour le conducteur. Là aussi, M. Honda pourrait faire un petit effort en livrant d'origine les enceintes passager... et en offrant la TNT HD Ready pour la finition Luxe ?!
La béquille centrale électrique est un autre équipement qui manque à l'appel : la GoldWing demande aux petits gabarits un bon élan, un sacré coup de main - et de pied -, une bonne synchronisation et une bonne dose de confiance pour poser la Honda sur sa centrale !
En revanche, le klaxon de camion remplit parfaitement son rôle, tout comme les feux de route qui font référence chez les deux-roues. Pas étonnant, dès lors, que Honda ait repris leur forme sur le nouveau scooter 125 S-Wing, donnant à son scooter GT un look très proche du vaisseau amiral (lire Moto-Net.Com du 19 mars 2007).
Airbag : à ne pas tester...
Dernier point que nous n'avons heureusement pas testé : l'airbag, "un système spécialement développé et longuement testé avec l’objectif de participer à limiter la gravité des blessures en cas de collision frontale", explique le numéro un mondial.
Cet équipement devrait rapidement apparaître sur les scooters de la marque, leur tablier massif et leur gros guidon permettant d'accueillir le système plus facilement que les petites bulles des sportives. Affaire à suivre, donc...
Au final, cette Honda s'avère être une excellente GT qui incite au voyage, non seulement le conducteur mais aussi la passagère ! Son flat-six et sa partie cycle permettent de maintenir un bon rythme sur tout type de routes, tandis que son GPS permet de rallier son domicile ou ses rendez-vous professionnels sans errer inutilement (sauf dans les tunnels, où la réception satellite est interrompue).
Mais la GoldWing, affichée à 29 990 euros en version Luxe, compte parmi les motos les plus chères au monde... Du coup, on lui pardonne plus difficilement qu'à d'autres ses petits défauts : à quand une béquille centrale électrique, un pare-brise mieux équipé et une sono irréprochable ? A suivre !
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Cyrus- Super Modérateur
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
c sur avec une telle machine tu n improvise pas ,par contre pour tailler la route quel plaisir tu doit avoir ,j ai conduit une telle machine la premiére version ,tu fait pas le mariole avec ca entre les jambes
Gib- Maniac+
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
forcement la premier version
tu n'as pu conduire que celle la
oui je sais ce que c'est d'avoir un monstre entre les jambes
c'est d'ailleurs mon principal probleme
tu n'as pu conduire que celle la
oui je sais ce que c'est d'avoir un monstre entre les jambes
c'est d'ailleurs mon principal probleme
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
une muréne
Gib- Maniac+
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Machine : un tmax original factory
Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
un boa constrictor
Christelle- Maniac+
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Machine : ...
Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
pour olivier c quelque peu exagéré moi j aurais plutot parlé de vermicelle de contrebande
Gib- Maniac+
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Machine : un tmax original factory
Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
dis donc gib
ca fait combien de temps que tu n'as pas bandé bien dur
au moins depuis la seconde guerre mondiale
déjà à l'époque tu bande un peu mou
t'as qu'à mettre du gel sur ta bite
ca fait combien de temps que tu n'as pas bandé bien dur
au moins depuis la seconde guerre mondiale
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
on s'en branle de la nouvelle gold...à quand l'essai du citroen picasso !
bert- Maniac
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Re: Essai Nouvelle Goldwing 1800
elle es top cette becane :amort: bert
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